J'ai commencé ma vie professionnelle comme menuisier. C'était correct, mais le travail du bois fin était ce vers quoi je gravitais. J'ai été transféré dans un apprentissage d'ébénisterie et j'ai terminé mon temps en obtenant les notes les plus élevées enregistrées dans l'histoire de notre État. Une nomination d'apprenti de l'année a été proposée, mais le concours n'était pas pour moi. Je voulais juste faire des "trucs". J'ai eu la chance de travailler avec une équipe formidable, mais j'avais besoin de plus. Une période de plusieurs années en tant que designer m'a vu m'ennuyer et me désintéresser, même si l'argent était plus attractif et l'espace de travail un peu plus propre, par rapport à être de retour "sur le banc".
Les guitares étaient ma passion. Si je ne pratiquais pas les riffs et les gammes, je serais assis là à regarder une guitare, essayant de comprendre comment ils fonctionnent. J'ennuyais mes collègues de travail aux larmes avec mes affirmations constantes qu'un jour, je fabriquerai une guitare. Ce serait incroyable, leur ai-je dit. Et puis un jour, j'ai décidé que je devais le faire; ma résolution du nouvel an serait de construire une guitare. Il devait montrer mes compétences en tant que menuisier, quelque chose d'un peu plus qu'une Les Paul ou une Strat. Il aurait un corps sculpté en érable Quilt d'une seule pièce et un dos sculpté. Le manche serait laminé et profondément enfoncé. Le manche serait incrusté de nacre d'or et d'argent. Je reliais la touche en ébène et continuais l'incrustation sur la poupée.
Fabriquer cette guitare était la meilleure chose que j'aurais pu faire. Cela changeait la vie. Je n'ai plus regardé comment je pourrais réussir dans la vie financièrement... J'ai quitté mon emploi, et vendu ma maison.
Peu de temps après, alors que les gens commençaient à découvrir ma première guitare, j'avais des clients inscrits pour leurs propres instruments. C'était plus facile qu'ils ne l'avaient dit; "ils" étant d'autres luthiers avec qui j'avais discuté. "Vous ne pouvez pas gagner votre vie en faisant cela, c'est impossible" était le cri général. Je m'en foutais. Dans les 18 mois suivant mes débuts à temps plein, ma liste d'attente était passée à deux ans. En quelques années, on m'a proposé des postes de design, et plus tard, des postes de maître luthier chez des fabricants bien connus. Ce manque de liberté ne m'intéressait pas, je ne suis pas du genre à consulter un conseil d'administration. Je repense à mon travail au cours des dix dernières années et je me sens très fier. L'impression de finir une guitare et de la brancher pour la première fois, ou mieux encore, de voir une de mes créations jouer en live.
C'est ce que je fais.
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